IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Les emplois verts et la santé et sécurité au travail

  •   26 juin 2015

Il existe au Québec environ 450 appellations d’emplois « verts » qui se regroupent dans 71 différentes professions dont 21 présentent un risque potentiel d’exposition à des substances chimiques élevé ou encore un risque biologiques élevé ou moyen. Ces données inédites sont tirées d’un portrait des emplois verts québécois – le premier du genre - que vient de publier l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).

Même si l’appellation emploi vert est à la mode, peu d’informations sont disponibles à son sujet. Pour les obtenir, des chercheurs ont d’abord défini le secteur économique vert du Québec et identifié les emplois verts en se basant sur la Loi sur le développement durable, le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord et la Classification nationale des professions. Par la suite, ils ont déterminé les substances auxquelles les travailleurs peuvent être exposés et apprécié leur risque potentiel pour la SST des travailleurs en s’appuyant sur le modèle de gestion graduée du risque.

« Notre étude démontre encore une fois que des emplois verts ne sont pas nécessairement sans risques pour la santé et la sécurité des travailleurs qui les exercent. À la lumière de nos résultats, 21 professions présentant des risques potentiels pour la santé devraient être ciblées comme étant prioritaires en matière de prévention et de recherche. Le risque est surtout associé à la gestion des matières résiduelles, une industrie grandissante à laquelle de plus en plus d’activités peuvent être reliées. Les centres de tri se multiplient, l’épuration des effluents industriels prend de l’importance tandis que les pressions pour récupérer et recycler sont de plus en plus fortes. Les risques potentiels caractérisent également les secteurs énergétique et celui des produits des matériaux de substitution », précise le chercheur Joseph Zayed, coauteur et responsable du champ de recherche Prévention des risques chimiques et biologiques à l’IRSST.

Les résultats de cette étude peuvent être consultés sans frais à www.irsst.qc.ca.

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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST