Résumé

Le Centre asthme et travail finance chaque année des équipes de chercheurs pour mener des études pilotes sur l'asthme professionnel. C'est ainsi que l'IRSST a participé à une de ces études auprès d'apprenants en charpenterie/menuiserie, plâtrage et plomberie/chauffage. Il s'agissait d'examiner l'utilisation des agents sensibilisants ou des conditions susceptibles d'exacerber des symptômes latents d'asthme dans leur milieu de formation. Pour estimer l'exposition des apprenants, l'auteure a utilisé l'approche prescrite par le modèle de prédiction du Health and Safety Executive (HSE) pour un niveau de maîtrise correspondant au pire scénario d'exposition. Il en ressort que les apprenants peuvent être exposés à plusieurs substances sensibilisantes ou irritantes à un niveau plus ou moins élevé, selon l'étape de la tâche effectuée. Contrairement à ce qui se passe en milieu de travail, aucune tâche ne dure huit heures. L'utilisation des produits est intermittente et peut s'étaler sur plusieurs jours. Parmi les recommandations formulées, l'auteure croit que des mesures d'ingénierie devraient être mises en place, la démarche de substitution des produits poursuivie, et un programme de protection respiratoire élaboré. Une approche similaire devrait d'ailleurs être envisagée pour le port des autres équipements de protection.