IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Évaluation de trois détecteurs au microscope électronique à balayage pour la prise d’image lors de l’analyse des fibres d’amiante

Résumé

L’amiante est responsable de plus de 85 % des décès reliés aux maladies professionnelles, selon les rapports sur les lésions professionnelles de la CNESST pour la période 2010-2016. Bien que l’utilisation de l’amiante soit maintenant interdite au Canada et dans une soixantaine de pays, elle demeure présente dans plusieurs produits et matériaux installés avant cette interdiction.

Dans un contexte de prévention, il est important de pouvoir déterminer la présence d’amiante dans les matériaux ou dans l’air, identifier les types d’amiante présents et en déterminer la concentration. Selon le type d’échantillon et l’information requise, différentes techniques d’analyse existent, mais chacune comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Parfois, il est nécessaire de combiner plusieurs techniques pour obtenir l’information requise.
L’IRSST propose trois méthodes de référence pour l’analyse de l’amiante, deux en microscopie optique (MO) et une en microscopie électronique en transmission (MET). La microscopie optique constitue un outil indispensable pour l’analyse de l’amiante. Cette technique rapide et peu coûteuse peut permettre d’estimer la quantité d’amiante ainsi que les types d’amiante retrouvés lorsque les deux techniques sont utilisées, c’est-à-dire la microscopie optique à contraste de phase (MOCP) et la microscopie optique en lumière polarisée (MOLP).

La microscopie électronique en transmission est reconnue comme étant la technique la plus complète pour l’identification des fibres d’amiante puisqu’elle permet l’analyse morphologique, chimique et cristallographique. De plus, la haute résolution en image permet d’observer les fibres de faible diamètre souvent invisibles en microscopie optique. Toutefois, la microscopie électronique en transmission est une technique très coûteuse, complexe, chronophage et dont les échantillons sont peu représentatifs étant donné leur petite taille (grille de 3 mm). Il existe une technique intermédiaire, la microscopie électronique à balayage (MEB), qui pourrait devenir une solution complémentaire et avantageuse. Malgré certaines limites, l’utilisation de la microscopie électronique à balayage pour l’analyse de l’amiante est intéressante, car son utilisation est plus simple et rapide que celle de la microscopie électronique en transmission, elle permet d’atteindre une plus grande résolution que la MO et elle offre des possibilités d’automatisation.

L’objectif général de cette activité est d’évaluer les performances en imagerie de trois types de détecteurs pour l’analyse des fibres d’amiante en utilisant la microscopie électronique à balayage. Les paramètres expérimentaux seront optimisés pour chacun des trois détecteurs afin d’identifier leurs limites respectives ainsi que leurs potentielles applications pour l’observation des fibres d’amiante.

Informations complémentaires

Type : Projet
Numéro : 2020-0026
Statut : En cours
Équipe :