IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Les services de livraison à vélo et les risques en SST

  •   29 avril 2020

Montréal, le 29 avril 2020 – Les emplois qui nécessitent l’usage du vélo se sont multipliés, notamment les services de livraison à vélo, les déménageurs et même la vente ambulante. Malgré cet essor grandissant, les risques encourus par les cyclistes commerciaux sont peu connus. Une étude, financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), a permis d’étudier la pratique des métiers à vélo et les formes d’organisation du travail mises en place.

Quels sont les facteurs de risque?

La recherche a permis d’approfondir la compréhension des risques routiers associés au travail à vélo ainsi que d’identifier les différents facteurs de risque pouvant mener à des quasi-collisions ou des collisions. « Dans le mois précédant la collecte de données, c’est près de 42 % des répondants qui rapportent avoir subi une blessure. Ce sont généralement des entorses, des brûlures, des ecchymoses et des inflammations. Certaines de ces blessures mènent aussi à des arrêts de travail », précise Ugo Lachapelle, chercheur principal et professeur au Département d'études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il ajoute que les accidents sont majoritairement causés par l’état de la chaussée et par le comportement des autres, par exemple, se faire couper par des véhicules. Les participants ont aussi déclaré que les emportiérages sont également des causes fréquentes d’incidents ou d’accidents, de même que l’inattention des travailleurs, qui doivent souvent enchaîner rapidement les livraisons.

Se protéger. Oui, mais…

La majorité des répondants, soit près de 70 % des répondants, affirme toujours porter un casque à vélo. Si porter un casque ne semble pas être une contrainte pour la plupart de ces travailleurs, faire un détour pour voyager de façon plus sécuritaire (sur une piste cyclable, par exemple) n’est pas une pratique répandue, puisque cela peut ralentir l’enchaînement des activités, et donc dans bien des cas, le salaire. « Seuls 28,5 % des travailleurs acceptent de telles déviations, ajoute Ugo Lachapelle. Ce taux est considérablement plus faible chez les messagers. »

Les résultats de cette recherche permettent d’aider à la mise en place de mesures de prévention des accidents routiers liés à l’utilisation du vélo dans le cadre d’une activité rémunérée, d’identifier de bonnes pratiques ainsi que d’envisager comment encadrer et améliorer leurs conditions de travail.

 

Pour lire le rapport complet https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101073/n/livraison-velo

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Source
Noémie Boucher
Conseillère en communications, IRSST
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