Résumé

Depuis le début des années 1990, des entreprises manufacturières ont mis sur pied des équipes semi-autonomes (ESA) de travail, qui exercent un contrôle collectif sur plusieurs aspects de la production. En 1998, afin de mesurer l'effet de cette nouvelle forme d'organisation sur la santé et la sécurité des travailleurs, des chercheurs avaient recensé les écrits sur le sujet et dressé un inventaire des expériences québécoises. Ils observaient alors que l'entreprise qui adoptait cette forme d'organisation en retirait des gains appréciables en termes de productivité, alors que les travailleurs y gagnaient en autonomie et en polyvalence, et que se développait chez eux un sentiment d'accomplissement. Cependant, ils constatent aussi une augmentation de la tâche et du stress. En ce qui concerne la santé et la sécurité du travail, les études étaient toutefois peu probantes.
Cette mise à jour couvre la période 1996 à 2002. Il appert qu'en matière de santé et de sécurité du travail, le constat précédent demeure. Cependant, les variables susceptibles d'apporter des explications commencent à être étudiées et un modèle les regroupant est maintenant proposé. Les auteurs remarquent aussi que les ESA continuent d'être un phénomène important dans les entreprises nord-américaines. De façon générale, elles auraient fait des progrès, principalement dans le secteur des services, même si l'ampleur de cette augmentation est difficile à mesurer.