IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Caractérisation des particules nanométriques non intentionnelles émises

  •   13 septembre 2019

Montréal, le 13 septembre 2019 –  Les particules nanométriques émises non intentionnellement (PNNI) en milieux de travail présentent un potentiel de toxicité pour les travailleurs. Elles montrent une importante capacité de se déposer dans le système respiratoire et se distinguent par leur grande surface spécifique et un potentiel élevé d’inflammation pulmonaire. Cette étude, financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), visait à caractériser les PNNI émises dans six milieux de travail à travers un large éventail d’indicateurs.

Déchiffrer les particules sous plusieurs angles

Les concentrations ont été évaluées selon les métriques numériques et massiques à l’aide d’une panoplie d’instruments à lecture directe (ILD). Des mesures intégrées ont aussi été effectuées en tenant compte du type de contaminant spécifique à chaque milieu, notamment les mesures de carbone (élémentaire et organique) des fractions sous-microniques et respirables ainsi que des poussières combustibles respirables pour les émanations de moteur diesel (ÉMD) trouvées dans une mine souterraine, dans un atelier de réparation de camions et dans le contexte d’activités d’entretien dans un réseau souterrain de transport. « Les mesures gravimétriques et les concentrations de 12 métaux, dont l’aluminium et le cuivre, dans les fumées et poussières métalliques émises dans une fonderie et dans un atelier d’usinage (soudage, meulage et coupage) ont aussi été analysées », mentionne Maximilien Debia, chercheur principal et professeur agrégé du Département de santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. La mesure de cire de paraffine (C18-C36) des fumées émises dans un atelier de moulage à la cire a aussi été étudiée. En parallèle, des mesures de caractérisation en microscopie ont été effectuées dans les six milieux.

En nombre de particules, le milieu des mines souterraines était celui avec les plus fortes concentrations alors que l’atelier de moulage à la cire présentait les concentrations massiques les plus élevées. « Cette étude a permis de faire un pas en avant sur les connaissances en lien avec les expositions aux particules nanométriques. La recherche a permis de caractériser précisément les PNNI émises dans les différents milieux de travail sur le plan des concentrations numériques et des concentrations massiques, mais aussi de connaître les distributions granulométriques des différents types d’aérosols », conclut Maximilien Debia. Les études de microscopie, subséquentes aux prélèvements de particules sur les grilles de microscopie avec les échantillonneurs MPS (Mini Particle Sampler®), ont permis de caractériser les particules collectées selon leur morphologie et leur composition chimique. « Toutes les nouvelles informations collectées dans le cadre de ce projet permettront de mieux définir les risques sanitaires pour les travailleurs qui inhalent ces particules et, en fin de compte, d’améliorer la maîtrise des expositions professionnelles aux PNNI », conclut le chercheur.

Pour lire le rapport complet, cliquez ici : https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101040/n/caracterisation-particules-nanometriques-non-intentionnelles

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Source
Noémie Boucher
Conseillère en communications, IRSST
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