IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Efficacité des APR de type N95 dans des conditions représentatives de la respiration humaine

  •   28 juin 2016

Montréal, le 28 juin 2016 – Des chercheurs ont testé l’efficacité des appareils de protection respiratoire à pièce faciale filtrante (APR) de type N95 dans des conditions de débit d’air constant et cyclique, simulant la respiration humaine, allant de 42 à 360 l/min. Les APR N95 sont les équipements de protection individuelle les plus couramment utilisés au Québec par les travailleurs des secteurs industriels et de la santé pour se protéger contre l’exposition aux particules ultrafines (PUF).

Les chercheurs ont d’abord étudié l’impact de la fréquence respiratoire et du débit d’inhalation sur l’efficacité des APR N95. Par la suite, ils ont comparé l’efficacité des APR N95 dans des conditions de débit d’air cycliques aux résultats obtenus en débit d’air constant. Enfin, ils ont évalué l’impact du temps de colmatage du filtre sur le rendement des APR N95 en fonction de l’humidité relative et des conditions de débit d’air (cyclique et constant).

« Il est important d’être en mesure de bien déterminer la performance des APR N95, car les PUF sont potentiellement toxiques et susceptibles de provoquer de graves problèmes de santé. Elles peuvent être d’origine naturelle (embruns marins, fumées produites par les feux de forêt ou l’activité volcanique) ou d’origine humaine (fumées de soudage, vapeurs de diesel, gaz d’échappement) et, en raison de leur taille nanométrique, ces particules peuvent, une fois inhalées, se déposer en profondeur dans les alvéoles des poumons », explique Ali Bahloul, expert en mécanique des fluides à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).

Les résultats de l’étude indiquent que l’influence d’un débit d’inhalation élevé était significative sur la pénétration des PUF alors que l’impact de la fréquence respiratoire était modeste. Les chercheurs ont aussi établi qu’en condition de débit d’air constant, la meilleure estimation du taux de pénétration des particules est obtenue lorsqu’on utilise un débit d’inhalation moyen représentatif du cycle respiratoire humain. Les résultats montrent également que le temps de colmatage du filtre et l’humidité relative ont un impact important sur la pénétration des particules à travers l’APR de type N95.

L’étude peut être consultée sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/100883/n/n95-particules-ultrafines-nanoparticules. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.

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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST