IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Bilan des connaissances sur l’utilisation des composés organiques volatils microbiens comme de biomarqueurs d’exposition aux moisissures en milieu de travail

Résumé

L’exposition aux moisissures est une préoccupation tant en santé publique qu’en santé au travail, car différentes maladies et symptômes y ont été associés : rhinites, céphalées, irritations (cutanées, oculaires, etc.), inflammations. Dans ce contexte, il est important de mesurer correctement et rapidement l’exposition aux moisissures à l’intérieur des bâtiments.

La méthode actuelle d’évaluation des moisissures dans l’air, avec l’approche consistant à jauger la flore mycologique, est coûteuse et lente. De plus, il est difficile d’obtenir des échantillons d’air significatifs pour tenir compte des variations du niveau de moisissures dans l’espace et le temps puisque cela requiert un accès au milieu de travail et un nombre d’échantillons élevé.

Des études récentes ont établi que la présence de moisissures est accompagnée de plusieurs composés organiques volatils microbiens (COVMs). Certains de ces COVMs semblent avoir des caractéristiques intéressantes pour le développement de biomarqueurs d’exposition.

Le but de cette recherche est d’effectuer une synthèse de l’information scientifique sur les COVMs libérés par les moisissures afin de déterminer s’il est possible de les mesurer et d’établir un lien avec une exposition fongique.

Une analyse sera faite pour établir si la biosurveillance des COVMs peut constituer une alternative ou un complément à l’évaluation de la flore mycologique de l’air en milieu de travail.