Résumé

Récemment, des entreprises manufacturières ont mis sur pied des groupes de travail semi-autonomes, qui exercent un contrôle collectif sur plusieurs aspects de la production. Pour mesurer l'effet de cette nouvelle forme d'organisation du travail sur la santé et la sécurité des travailleurs, les chercheurs ont recensé les écrits américains et européens sur ce sujet et ont dressé un inventaire des expériences québécoises connues. Ils ont observé que l’entreprise qui adopte cette formule en retire généralement des gains de productivité appréciables, tandis que les travailleurs y gagnent en autonomie et en polyvalence, qu’ils ont un sentiment d’accomplissement, mais qu’ils perçoivent aussi une augmentation de la tâche et du stress. En matière de santé et de sécurité du travail, les études ne sont pas concluantes : certaines notent une réduction des accidents, d’autres une augmentation des maladies liées au stress, d’autres encore une détérioration de tous ces indices.