Vous pouvez agir!
Bien que la prévention de la violence concerne TOUS les milieux de travail sans exception, qui sont soumis à une obligation légale en la matière, bien des milieux ne se penchent pas sur la question tant qu’ils ne rencontrent pas de violence, tant qu’ils ne font pas face à une crise ou ne sont pas aux prises avec des plaintes.
La non reconnaissance de conflits ou problèmes de violence physique, harcèlement sexuel ou psychologique dans l’organisation est souvent un obstacle majeur à l’adoption de stratégies préventives. Pour bien des milieux, une absence de plaintes peut être interprétée comme une absence de violence.
Or, le fait de ne pas recevoir de plaintes ne signifie pas nécessairement qu’il y a absence de violence dans le milieu de travail. L’isolement autour des victimes rend le processus de dénonciation très difficile, voire impossible. Bien souvent, les victimes ne sont pas conscientes qu’elles sont victimes d'une forme ou l'autre forme de violence. Dans d’autres cas, les caractéristiques du milieu créent des « règles implicites » qui suppriment d’emblée toute idée de dénonciation, puisque le fait de dénoncer n’est pas « acceptable » selon les normes du milieu.
Parfois, ce sont des indices « subtils » qui peuvent mettre la puce à l’oreille, par exemple au niveau de la gestion des ressources humaines. Ainsi, un roulement des employés très élevé, des déplacements fréquents de cadres ou un fort taux d’absentéisme peuvent par exemple être attribuables à la présence de violence dans l’organisation.
Dans d’autres cas, la culture d’organisation elle-même peut favoriser des pratiques de violence. Dans certains milieux, les employés sont « habitués » de s’adresser l’un à l’autre de façon violente, ou de se faire parler par leur supérieur de façon inappropriée. La frontière entre la taquinerie persistante envers un / une employé /e et du harcèlement peut parfois être mince.
Nous vous proposons, en haut de page, un petit questionnaire (Faites le test !) qui peut vous mettre sur la piste de certains indices de la présence potentielle de violence dans l’organisation.