À propos de la démarche
La recherche à l’origine de la démarche présentée dans ce site Web a été réalisée en milieu carcéral. Cependant, toute organisation, peu importe sa taille ou sa structure, est susceptible d’être aux prises avec une situation de violence interpersonnelle.
Le projet Agents des services correctionnels (ASC), mené entre 2000 et 2010 auprès d'agents a permis de suivre et d’évaluer la mise en place d’interventions destinées à prévenir la violence interpersonnelle dans des centres de détention québécois.
Le travail de l’équipe de recherche, qui a débuté en 2000, a d’abord consisté à dresser un portrait de la situation. Selon les données obtenues en 2000, l’exposition à la violence interpersonnelle entre membres de l’organisation de travail chez ces travailleurs était particulièrement élevée. Des 1033 agents ayant répondu à un questionnaire en 2000, le quart (24,5 %) afiirmait avoir subi une telle violence (intimidation, violence physique ou attentions sexuelles non désirées), provenant soit de supérieurs, de subordonnés ou de collègues.
Après avoir brossé le portrait de la situation, des entrevues individuelles et de groupe ont été réalisées entre 2001 et 2003 avec des agents de la paix afin de mieux comprendre le phénomène de violence entre membres du personnel correctionnel.
C’est à la suite de ces constats que la dernière étape de la recherche fut entreprise (2004), soit l’implantation d’une démarche participative de prévention primaire de la violence dans les établissements correctionnels.
LES OBJECTIFS ÉTAIENT LES SUIVANTS:
Trois établissements correctionnels québécois (un petit, un moyen et un grand) ont pu bénéficier de ces interventions (centres « expérimentaux »). Leur situation a et ont été comparées à celles de trois autres centres de tailles similaires mais qui ne faisaient pas l’objet d’une intervention n’en bénéficiant pas (centres « témoins »). L’hypothèse de départ était que la mise en place de ces interventions permettrait de modifier certaines contraintes organisationnelles (ou « facteurs de risque ») pour ainsi éliminer ou réduire et participer ainsi à la réduction de la violence interpersonnelle.
La clé de la mise en place de ces interventions reposait sur une démarche participative de prévention primaire, EN 5 ÉTAPES:
2. L’identification des facteurs de risque
3. L’élaboration du plan d’action
4. L’implantation et le suivi des mesures
Le paritarisme est une doctrine qui assure une représentation égale des représentants des travailleurs et des employeurs dans un même comité. Il constituait la valeur fondamentale de l’approche que nous avons choisie. En effet, sans la réelle participation de tous les acteurs concernés, l’implantation de la démarche, sa portée et ses résultats auraient été fortement compromis.
L’engagement de la direction et de ses gestionnaires, de même que celle des représentants des travailleurs constituait un atout fondamental, surtout quand les actions à mettre en place concernaient plus spécifiquement l’organisation du travail.