IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Rupture de la coiffe des rotateurs : une recherche fait le lien entre morphologie et fonction de l’épaule

  •   14 octobre 2016

Montréal, le 14 octobre 2016 – Au cours de leur vie, presque 20 % des adultes éprouveront des troubles de la fonction d’une épaule et éprouveront des douleurs chroniques découlant de ce type de d’affection musculosquelettique. De 2005 à 2007, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a versé annuellement plus de 393 000 000 $ en indemnisation à des travailleurs souffrant d’une blessure à l’épaule. Les syndromes de la rupture de la coiffe des rotateurs et de tendinopathie comptent pour une large part des jours indemnisés pour les 10 lésions les plus fréquentes.

En plus d’attester l’ampleur du problème, ces données en révèlent deux autres aspects : 1o les traitements des affections de l’épaule pour permettre aux travailleurs atteints de retourner au travail s’avère plus longue que dans le cas d’autres types de lésions ; 2o ces travailleurs sont plus systématiquement pris en charge que d’autres par la CNESST. Il est donc important d’identifier rapidement les personnes à risque pour n’orienter que celles qui en ont réellement besoin vers des programmes de réadaptation efficaces et adaptés à leur état, ainsi que pour optimiser l’approche de leur traitement. Ce dépistage précoce passe par une meilleure compréhension de la relation qui existe entre différents facteurs ayant un impact sur la fonction de l’épaule.

Des chercheurs ont analysé les liens entre divers paramètres d’imagerie diagnostique, morphologiques, posturaux et pseudo-cinématiques et la fonction de l’épaule chez des travailleurs atteints d’une rupture de la coiffe des rotateurs et chez des sujets sains. « Nos analyses nous ont permis de vérifier certains liens entre la morphologie et la fonction de l’épaule. Nous avons ainsi pu démontrer que la pseudo-cinématique des travailleurs souffrant d’une rupture transfixiante de la coiffe des rotateurs et d’une grave infiltration graisseuse différait de celle des travailleurs asymptomatiques de la même tranche d’âge », relate Nicola Hagemeister, chercheuse à l’École de technologie supérieure et professeure associée au Département de chirurgie de l’Université de Montréal, qui a dirigé cette recherche.

Les conclusions de l’équipe scientifique soulignent la pertinence de continuer à explorer les paramètres qui pourraient avoir un lien avec la fonction de l’épaule des travailleurs atteints d’une rupture de la coiffe des rotateurs.

Le rapport de cette étude financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) peut être consulté sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/100892/n/dechirure-coiffe-rotateurs-asymptomatiques. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.

 

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Source :

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