Le niveau d’exposition s’évalue en additionnant le taux de génération des bioaérosols et le taux de niveau de contrôle, pondérés respectivement à 80 % et 20 %.

Le niveau de contrôle correspond aux moyens mis en place dans un milieu de travail pour contrôler la qualité de l’air. Il varie selon le type de contrôle (ventilation, confinement, captation). Plus les moyens de contrôle sont efficaces, plus le niveau de contrôle est élevé.

Une ventilation générale doit fournir un nombre de changements d’air à l’heure et un apport en air frais suffisants afin de diluer le contaminant de façon homogène dans tout l’espace intérieur. Dans le cas d’agents microbiens, la qualité des filtres et l’apport en air frais constituent des facteurs importants puisque les filtres des systèmes de ventilation mécaniques (CVCA) peuvent s’avérer peu efficaces pour filtrer certains bioaérosols.

La recirculation de l’air non ou peu filtré n’améliore pas le niveau de contrôle. Les périodes hivernales peuvent être problématiques au Québec en raison d’un faible apport en air frais. Les unités autonomes de filtration utilisées comme capteurs à la source doivent être munies de filtres HEPA.

La captation à la source se révèle plus efficace pour le contrôle de l’exposition en champ rapproché que la ventilation générale, qui n’a que peu d’effet en champ rapproché. La première permet de retirer le contaminant du milieu avant qu’il atteigne le travailleur.

Le nombre de changements d’air à l’heure (CAH) doit correspondre au nombre réel de changements d’air et non à celui indiqué dans les plans et devis. Des professionnels qualifiés en ingénierie des systèmes de ventilation ou des entrepreneurs spécialisés dans le domaine peuvent être consultés au besoin.